jeudi 21 juillet 2011

musiques d’ici et d’ailleurs

Avec deux couples d'Amis, nous avons assisté, dans l'église de la Rochette (73) à un concert donné par le groupe "Mathias Duplessy et les 3 violons du monde". Groupe peu connu, voire inconnu de ce qu'il est convenu d'appeler le "grand public". Et c'est bien dommage. Parce que ce que nous avons entendu et vu, hier soir, était, à bien des égards, exceptionnel: la musique, les chants, les instruments, l'ambiance et les musiciens. Quatre vingt dix minutes de bonheur à l'écoute de musiques de chez nous et d'ailleurs, voilà qui apporte un peu de soleil dans ces journées où nous sommes plus proches de la Toussaint que du 14 juillet.

Mathias DUPLESSY est ce que l'on peut appeler un musicien "touche à tout". Guitariste classique de formation, il étudie et joue le flamenco, les musique ottomanes et indiennes, mais aussi la musique mongole, musique et chants  dont nous avons pu avoir une belle démonstration hier soir. Il est le créateur de ce groupe, "Mathias Duplessy et les 3 violons du monde". Il compose mais aussi n'hésite pas à adapter des musiques que l'on pourrait croire hermétiques ou inadaptées à des instruments chinois ou mongols. Ainsi, "Marco Polo", composée par Ennio Morricone ou "la Gnossienne" n° 1 de Erik Satie. La preuve, si besoin en était, que, dans ce domaine comme bien d'autres,  l'on peut, et même l'on doit, ne jamais hésiter à aller plus loin que la stricte tradition, fut-elle au nom de l'harmonie.
Sur la scène, hier soir, il y avait, en plus de M. Duplessy, trois musiciens, un Chinois et deux Mongols, l'un de l'est et l'autre de l'ouest.
Guo Gan, diplômé de musique traditionnelle du conservatoire de la province du Liaoning, il réside en France depuis une dizaine d'années. Il joue principalement d'une  vièle à deux cordes, appelée "er hu". C'est un bel instrument, simple en apparence, dit à cordes frottées. Elève de l'école nationale de musique de Paris, il s'initie aux percussions et au jazz. participant à divers concerts, notamment avec Didier Lockwood et l'orchestre de l'opéra de Paris.
Enkh Jargal est un musicien Mongol, de l'est, né en 1968. Il vit principalement en Allemagne. Il joue d'une vièle à deux cordes, lui aussi, appelée "morin khuur".
Il pratique le chant "diphonique", un chant traditionnel où la voix va du plus grave au plus aigu. Sans rentrer dans trop de détails, le chanteur émet en même temps deux sons: l'un, dit son fondamental ou "bourdon" et l'autre, plus aigu, dit "son harmonique". Bien évidemment, l'apprentissage commence dès le plus jeune âge. Je peux vous dire que c'est très impressionnant; à la limite, et pour être un peu familier, "ça prend aux tripes".
Le troisième musicien chanteur, Nara Kargyraa, - un Mongol de l'ouest- a remplacé au "pied levé"le musicien "titulaire", Sabir Khan, obligé de rentrer précipitamment  au Rajasthan, son pays natal. Je ne connais  rien de son parcours. Mais je peux témoigner que c'est un musicien et un chanteur au niveau des ses collèges, avec une voix très impressionnante et parfaitement maitrisée.
J'ai mis plusieurs liens qui envoient vers plus de détails sur les instruments ou les artistes qui devraient vous permettre de rentrer plus dans les détails. Je vous invite à les consulter, tout comme je vous invite, si par bonheur, ce groupe passait par chez vous, à aller les voir, les écouter. En  espérant que vous aurez le même plaisir que nous avons eu hier soir comme tous les spectateurs présents dans l'église de La Rochette.

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