jeudi 28 juillet 2011

le petit exercice littéraire du vendredi (24)

Même lorsque l'on a pas lu cet auteur, on le connait à travers ses pièces de théâtre, ses films, mais aussi ses bons mots, ses formules à l'emporte-pièce, son humour, sans oublier, bien sûr, sa voix. Inoubliable. Et quasiment inimitable, bien des imitateurs vous le diront. L'auteur et le titre de son ouvrage. Réponses dimanche dans la soirée, rubriques commentaires.

Il faut absolument que celui qui me lit se fasse à cette idée qu'il a pu se commettre à mon intention la plus inconcevable injustice qui soit.
Il ne doit pas avoir d'autre idée préconçue.
Qu'il ne franchisse pas le seuil de cet ouvrage s'il est d'avance convaincu que... cependant... mon Dieu... n'est-ce-pas, malgré tout... j'aurais pu... J'aurais dû - non, non, je ne veux pas d'un lecteur "prévenu".
Qu'il mette de côté tout ce qu'il "croit savoir" - il pourra le reprendre à la sortie du livre - mais, pendant sa lecture, qu'il soit en un état de réceptivité propre à m'en faire un défenseur et, s'il le veut, un ami.
Car je l'estime un honnête homme, intelligent.
Et de la sorte nous n'aurons qu'une idée préconçue - l'un et l'autre.
Peut-être, observera-t-il, au cours de sa lecture, maintes répétitions et quelques négligences aussi, parfois, de style.
Qu'elles soient considérées par lui comme autant de témoignages du mécontentement que j'éprouve à relater des faits qui souvent me répugnent.
Je désirais ne prendre aucun plaisir à ce travail.
Il fallait à ma vie qui fut exceptionnelle, un parachèvement qui fût à sa mesure.
Pour être à sa mesure et rester dans les règles, il fallait que ce fût un rebondissement.
Ce rebondissement se devait à sont tour d'être spectaculaire.
Et, de ce côté)là, je n'ai pas à me plaindre.
Mais voilà qu'aujourd'hui j'ai la prétention - on sait bien que je les ai toutes - hormis celle d'être modeste - oui, voilà qu'aujourd'hui j'ai la prétention de conclure moi-même, en apportant des faits nouveaux, qui sont, à mon sens, de nature à retourner la situation.
Tant et si bien d'ailleurs que cette comédie, qui tient depuis trois ans l'affiche, et dont le premier acte se passait en prison, doit logiquement se terminer, à la façon des pantomimes d'autrefois, par des danses rythmées, quelques feux de Bengale et des tableaux vivants - le tout considéré comme une apothéose.

1 commentaire:

  1. Je pensais que Sacha Guitry était trop facile... Peut-être "Mémoires d'un tricheur"?

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Soixante ans..... Déja!!!!

 Soixante ans..... Déjà!!!!!