vendredi 2 décembre 2011

le petit exercice littéraire du vendredi (33)


Cette semaine, nous serons en plein dans le quotidien de l'économie: crise financière oblige. Cet auteur a, sans vraiment le vouloir, créé une doctrine économique qui, comme toutes les doctrines économiques a ses supporters et ses adversaires. Pour autant, sa pensée, d'une grande pertinence,  est plus que jamais d'actualité  Pas facile, facile, mais pas impossible de trouver le nom de cet auteur et le titre de son ouvrage. Réponses, comme d'habitude, dans la soirée de dimanche, rubrique commentaires.


Nous avons dit en passant que le nouveau système pourrait être plus que l'ancien favorable à la paix. Il convient de revenir et d'insister sur ce sujet.



Eton College
Les causes de la guerre sont multiples. Les dictateurs et leurs semblables, à qui la guerre procure, au moins en perspective, un stimulant délectable, n'ont pas de peine à exciter le sens belliqueux de leurs peuples. Mais il existe en outre des causes économiques de la guerre, qui leur facilitent l'entretien de la flamme populaire, à savoir: la poussée de la population et la compétition autour des débouchés. Cette dernière cause, qui a joué au XIX ème  siècleet jouera peut-être un rôle prédominant, a un rapport étroit avec notre sujet.


circulation théorique de la macroéconomie
Nous avons signalé dans le chapitre précédent que sous un régime de laissez-faire intérieur et d'étalon-or international, comme celui qui était orthodoxe pendant la seconde moitié du XIX ème siècle, le seul moyen pour les Gouvernements de soulager la détresse économique de leur pays était de lutter pour la conquête des marchés extérieurs. Les remèdes au chômage chronique ou intermittent se trouvaient tous exclus à l'exception des mesures destinées à améliorer la balance extérieure des revenus.


Friedrich HAYEK
Les économistes avaient coutume de célébrer le système international existant parce qu'il procurait les fruits de la division internationale du travail tout en conciliant les intérêts  des différentes nations; mais ils laissaient dans l'ombre une conséquence moins bienfaisante de ce système. Et certains hommes d'Etat faisaient preuve de bon sens et d'une juste compréhension de l'ordre réel des choses lorsqu'ils soutenaient qu'un riche et vieux pays qui néglige la lutte pour les débouchés voit sa prospérité décliner et s'évanouir.
 Or, si les nations pouvaient apprendre à maintenir le plein emploi au moyen de leur seule politique intérieure (et aussi, faut-il ajouter, si elles pouvaient atteindre un équilibre démographique), il ne devrait pas y avoir de force économique importante propre à dresser les intérêts de divers pays les uns contre les autres. Il y aurait encore place pour la division internationale du travail et pour l'octroi de prêts à l'étranger en des conditions appropriées. 
Mais aucun pays n'aurait plus un motif puissant d'imposer ses produits aux autres pays et de refuser les leurs, comme ils le font aujourd'hui, non parce que cette politique est nécessaire pour leur permettre de payer ce qu'ils désirent acheter à l'étranger, mais parce qu'ils cherchent à rompre ouvertement l'équilibre des paiement s de manière à rendre leurs balances commerciales créditrices. 
Le commerce international cesserait d'être ce qu'il est, c'est-à-dire un expédient désespéré pour préserver l'emploi intérieur des pays en stimulant les ventes  et en restaurant les achats au-dehors; moyen qui, lorsqu'il réussit, ne fait que transférer le problème du chômage au pays le moins bien placé dans la lutte. Il deviendrait un échange de marchandises et de services, réalisé librement et sans obstacles, en des conditions comportant des avantages réciproques.

2 commentaires:

  1. J'ai trouvé Keynès, pour son livre "théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" écrit en 1936. Ce n'est sans doute pas un hasard, juste après la crise de 1929...

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  2. il s’agit de « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », écrit en 1936 par John Maynard KEYNES, 1883-1946.
    Keynes, me semble t-il, n’a jamais voulu édicter une théorie économique; ce sont les circonstances, en particulier la grande dépression suite à la crise de 1929 qui ont transformé ses préconisations et ses actions avec FD Roosevelt en théorie. Aujourd’hui, alors que nous vivons une crise bien différente de celle de 1929, bien des économistes demandent une relance « kéneysienne », ce qui, bien sûr, est contesté et critiqué par les économistes ultra-libéraux. Sauf qu’en Grande Bretagne, dont le gouvernement conservateur, ouvertement ultra-libéral met en place une relance d’inspiration kénesyienne, c’est à dire en initiant une politique forte de grands travaux. Il convient de préciser malgré tout que ces grands travaux seront financés en grande partie par des capitaux…chinois!
    * Eton College: Keynes y a fait ses études primaires et secondaires, où il fut un élève très brillant, particulièrement en mathématiques:
    * circulation théorique de la macro-économie: c’est Keynes qui est à l’origine de la distinction entre la macro et la micro économie;
    * Friedrich HAYEK: 1899-1992: économiste et philosophe autrichien, prix Nobel d’économie en 1994 pour ses travaux sur « la théorie de la monnaie et des fluctuations économiques »; bien qu’ami de Keynes, il s’est opposé à ses politiques de relance économique à partir du budget de l’état, cette relance produisant d’après lui, inflation et chômage.

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