dimanche 16 octobre 2011

à vaincre sans gloire...



Et voilà, c'est fait, le XV de France est en finale de la coupe du monde de rugby. Une victoire étriquée, douloureuse, mais une victoire quand même. Et comme dirait l'autre, cela seul compte!
Certes, certes, mais enfin, sans vouloir jouer les pisse vinaigre, je reste sur ma faim. Les deux équipes n'ont pas joué un rugby digne d'une demie finale: 3 pénalités pour les français, un essai non transformé et une pénalité pour les gallois.
Pendant quatre vingt minutes, j'ai eu l'impression que ces deux équipes étaient dépassées par l'évènement. Des français, offensifs et efficaces en mêlée et en touche, mais qui perdaient le ballon aussitôt. Des gallois, courageux et offensifs lors des contre-attaques, mais incapables de percer la défense. Sans compter leurs maladresses lors des tentatives de pénalités. Heureusement d'ailleurs, sinon, nous aurions pris une sacrée pâtée!
Avant le match, A. m'a dit, mi figue, mi raisin: "tu vas te faire souffrir". J'ai écarté d'un revers de main, vous savez, le revers de main de celui qui sait, j'ai écarté disais-je d'un revers de main cette sombre prédiction. Et pourtant, j'ai souffert. Pas tant que lors du match contre le Tonga où j'ai frôlé l'infarctus à plusieurs reprises. Mais, une souffrance silencieuse, insidieuse, du genre de celle qui ne fait pas hurler de douleur, mais qui vous laisse comme un goût de cendres dans la bouche. Et, je ne suis certainement pas le seul. Thierry Lacroix qui commentait semblait exténué, lui qui commente avec brio et intelligence, qui explique avec pertinence les phases de jeu les plus complexes, les fautes des uns ou des autres et cela sans jamais verser dans le sensationnalisme ou le chauvinisme. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres dont je suis, la dernière demie heure a été un chemin de croix que même les fauteuils les plus confortables n'ont pu adoucir.
Le parcours des bleus dans cette coupe du monde aura été pour le moins en dents de scie et pas vraiment convaincant. Nos joueurs sont capables du meilleurs comme du pire, on le sait depuis la nuit des temps du rugby. Ils ont cependant une qualité primordiale: ils ne baissent jamais les bras, même si comme le dit un journaliste anglais, "La France possède tout ce qu'il faut pour battre n'importe quelle équipe, y compris elle-même".
Les français n'ont pas joué leur meilleur rugby. Pour autant, ils n'ont pas volé leur victoire. Ils ne sont pour rien dans le fait que les gallois n'avaient pas, ce matin, de buteur efficace. Ils ne sont pour rien dans le fait que le capitaine gallois a été expulsé dès la 17ème minute. A ce sujet, le staff gallois serait bien inspiré de ne pas contester la décision de l'arbitre. D'autant que les français n'ont pas su profiter de leur supériorité numérique. Mais ça, les gallois n'y pouvaient rien.
L'équipe alignée était sans doute la meilleure possible. On peut regretter que Louis Picamole n'ait même pas été sur le banc des remplaçants. Mais bon, je ne vais pas jouer à ce petit jeu idiot qui consiste à critiquer systématiquement les choix des sélectionneurs.
Bref, nous voilà donc en finale. Il est bien évident que face aux blacks ou aux kangourous, il va falloir sortir le grand jeu. L'année dernière, les australiens nous ont collé 60 points à Nantes et les néo-zélandais 40 points il y a moins de trois semaines. Nous ne serons donc pas les favoris et c'est tant mieux.
Comme disait Roger Couderc: "allez les petits"!!!!



photos: site http://ballonsrugby.e-monsite.com/pages/ballons-rugby-insolites.html

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Soixante ans..... Déja!!!!

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