Bien sûr, on pourrait dire qu'il n'y avait qu'à faire ceci ou pas faire cela. Mais comme le haka, les yavaika ou yavaikapas me "gonfle", si vous voulez bien me pardonner cette familiarité.
Je ne m'attarderai pas sur l'arbitrage quelque peu défaillant. Bien qu'ayant une compétence technique rugbystique limitée, certains hors-jeux ne m'ont pas échappé, hors-jeux ou fautes de mains que l'arbitre n'a pas du voir. Thierry Lacroix, toujours excellent et précis dans ses commentaires techniques, n'a pas manqué de relever ces oublis, sans toutefois en faire une affaire d'état. Mais bon, quand on perd, on remarque toujours les erreurs de l'arbitre. Jamais quand on gagne.
Et puis, ce qu'il y a de bien dans ce jeu, c'est que, quelle que soit la décision de l'arbitre, personne ne la conteste, personne ne va vers lui pour remettre en cause sa décision. Ni les joueurs, ni les entraineurs. D'ailleurs ces derniers sont enfermés dans une pièce, loin des bancs de touche. Et quand un essai est marqué, les joueurs congratulent discrètement le marqueur, sans pour autant se précipiter sur lui. Chacun a pu remarquer la remarquable discrétion de Thierry Dusautoir
Bref, ce n'est pas encore cette année que nous serons champions du monde, même s'il s'en est fallu d'un cheveu. Il nous faut bien reconnaitre que les bleus ont eu un parcours chaotique, où les plus belles phases de jeu ont succédé à de piètres combinaisons, indignes de joueurs de ce niveau. Et réciproquement. Mais, je ne veux pas faire la fine bouche: nous avons vu de beaux matchs, de belles empoignades qui nous ont fait vibrer.
Le navigateur Michel Malinowski, après sa "défaite" dans le première route du Rhum en 1977, avait dit: "seule la victoire est jolie" et en avait donné le titre à son livre. Je serai tenté d'écrire la même chose, mais je me dis qu'après tout, la formule de Pierre de Coubertin n'est sans doute pas si désuète: "l'essentiel est de participer." Et je sais que, de par le monde, nous avons été nombreux à avoir participé, devant notre télé. Nous avons été nombreux à avoir crié, tempêté, critiqué; nous avons été nombreux à avoir été déçus, puis enthousiasmés; et en fin de compte, nous sommes encore plus nombreux à avoir vibré. C'est cela l'essentiel.
ps:j'ai regardé la "petite finale" Australie - Pays de Galles: je ne voudrais pas faire le difficile, mais ce match était plutôt moyen et les gallois, que l'on disait meilleurs que les français, n'ont pas été à la hauteur de l'enjeu.
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