mardi 25 juillet 2023

Le pourquoi du comment des choses: "la fête de la Fédération du 14 juillet 1790"

 Chacun sait que ce que nous célébrons chaque 14 juillet est la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.

Mais, se souvient-on vraiment  de ce 14 juillet 1790, fête de la Fédération?


 

Mais qu'est-ce au juste cette fête de la Fédération?

Avant de répondre précisément à cette interrogation, revenons quelques instants à l'année 1789.

 

Le 5 mai 1789, s'ouvrent à Versailles les États Généraux que le roi Louis XVI avait convoqués en août 1788.
Les finances de la nation étaient dans un triste état malgré plusieurs tentatives de réformes initiées par des ministres, mais rejetées par la noblesse et le clergé, soucieux de maintenir leurs privilèges.
Aussi, le roi espérait-il, comme il l'écrit dans sa lettre de convocation* que "soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l'État, que les abus de tous genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens"

 Malgré cet appel à tout son peuple, Louis XVI maintient la hiérarchie nobiliaire et ecclésiastique, ainsi que l'écrit Jules Michelet* dans sa monumentale et lyrique "Histoire de la Révolution Française":

"(...) à ce moment de cordialité, de facile émotion, le Roi glaça les députés, qui presque tous arrivaient favorablement disposés pour lui. Au lieu de les recevoir, mêlés par province,, il les fit entrer par ordre; le Clergé, la Noblesse d'abord... puis, après une pause, le Tiers. (...)
À la séance du 5, le Roi s'étant couvert, et la Noblesse après lui, le Tiers voulut en faire autant; mais le Roi, pour l'empêcher ainsi de prendre ainsi l'égalité avec la Noblesse, aima mieux se découvrir." (1
)

D'entrée de jeu, le Tiers État avait réclamé le vote par tête et non par ordre. Sieyès*, député du Tiers, demande aux deux autres ordres de voter avec le Tiers, ce que vont faire des députés de la noblesse et du clergé. Se constitue alors une majorité qui se déclarera en Assemblée Nationale le 17 juin.

Emmanuel Joseph Sieyès (tableau de David)


Pour expliquer cette volonté farouche du Tiers État de prendre plus de place dans la représentation nationale, il faut se référer à ce qu'écrivait Emmanuel Sieyès en janvier 1789 dans son ouvrage "qu'est-ce que le Tiers État?;
" Nous avons trois questions à nous faire:
1°qu'est-ce que le Tiers État? Tout.
2° qu'a t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique? Rien
.
3° que demande t-il? À y devenir quelque chose."(2)

Le 20 juin, les députés, alors réunis dans la salle du Jeu de Paume, promettent de rédiger une Constitution: le 9 juillet, l'Assemblée devient alors l'Assemblée Nationale Constituante dans laquelle se trouvent réunis les trois ordres et le restera jusqu'au 3 septembre 1791. Elle sera alors remplacée par l'Assemblée Nationale Législative, elle même remplacée par la Convention Nationale le 21 septembre 1792.

le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789 (peinture de Jacques Louis DAVID)

Les États Généraux se terminent le 9 juillet. Sur un constat d'échec. Aucune décision susceptible de remettre de l'ordre dans les finances du royaume - c'était quand même le but essentiel - ou de calmer les foules protestant contre le prix du pain.
Cédant aux pressions des aristocrates, Louis XVI renvoie son ministre des Finances, Jacques Necker*, ce qui augmente la fureur des Parisiens, lesquels brisent les octrois*, symboles détestés, envahissent l'hôtel des Invalides et s'emparent de trente-deux mille fusils avant de se diriger vers la Bastille. Nous connaissons tous la suite de cet évènement capital. 

D'abord citadines, des municipalités de grandes villes sont attaquées, des arsenaux dévalisés, les révoltes s'étendent dans les campagnes: "dans le bocage normand, en Hainaut, en Alsace,en Franche-Comté et dans la vallée de la Saône, les paysans armés attaquent le château ou l'abbaye: ils viennent y brûler dans la joie les vieux titres de leur servitude." (3)

 
C'est le phénomène de "la grande peur", mouvement aussi spontané qu'irrationnel, une peur collective  impossible à contrôler ou à raisonner.
Entre les fausses accusations de complot de la noblesse - l'émigration en masse des aristocrates Français a commencé à partir de ces évènements - et les peurs des brigands, il est difficile, sinon impossible de faire la part entre des jacqueries, des actions vraiment révolutionnaires  et le brigandage.
estampe de la nuit du 4 août par Charles Monnet

 

Peut-être avec l'espoir de faire cesser ces troubles, l'Assemblée Constituante vote le 4 août 1789 l'abolition des privilèges*. C'est bien évidemment un moment capital dans notre histoire puisqu'il remet en cause le fondement du système monarchique.
Certes, ce n'est pas aussi simple et pour tout dire, c'est même très complexe. Pour autant, comme l'écrit François Furet: "il y a dans la perception du 4 août par l'Assemblée et les contemporains quelque chose qui reste pour l'historien fondamentalement vrai: l'idée d'une rupture avec l'ancienne société et de la fondation d'une société nouvelle. (...) Le paysan s'est senti victorieux du seigneur. Le bourgeois a brisé le privilège aristocratique." (4) 

Même si le 12 août, Louis XVI écrit à l'archevêque d'Arras: "Je ne consentirai jamais à dépouiller mon clergé, ma noblesse. Je ne donnerai pas ma sanction à des décrets qui les dépouilleraient.", l'Assemblée Constituante, dans l'article 17 le proclame "Restaurateur de la liberté Française."

Un autre évènement considérable va surgir le 26 août 1789: la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

 Son article 1er stipule: "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit." 

L'article 2 proclame: "Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

L'article 3 attribue "la souveraineté à la Nation."

C'en est donc fini de la monarchie absolue et du pouvoir de droit divin. Après s'être opposé de toutes les façons possibles, Louis XVI, après avoir été ramené de force à Paris, ratifie la Déclaration le 5 octobre 1789. 

Dans les faits, si l'aristocratie, le clergé et leurs privilèges sont remis en cause, le roi, lui, garde aux yeux des populations toute sa légitimité. Certes, la monarchie absolue est devenue peu ou prou une monarchie constitutionnelle, mais la personne du souverain reste ce qu'elle a toujours été, c'est-à-dire sacrée. Sauf peut-être pour une minorité de parlementaires qui pense à la République, mais que jamais n'est évoquée la disparition physique de Louis XVI.
Ainsi, l'historien Jean Ethéveveau écrit: 
"C’est une période qui est marqué par un optimisme général. On veut considérer les choses d’une manière très positive. La majeur parti des français pense que le roi marche avec le mouvement. Louis XVI était plutôt bien vu dans la France de l’ancien régime au début de la révolution, il est toujours bien vu et personne, ne songe à se débarrasser de lui et ce malgré qu’on lui ai déjà limité ses pouvoirs." (5)

Revenons maintenant à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790.

 

Avant celle de Paris, Lyon avait organisé un "camp fédératif" le 30 mai 1790. Mise en oeuvre sur la plaine des Brotteaux, cette manifestation  qui a réuni des milliers de personnes autour des 28 bataillons de la Garde Nationale.
Après la messe célébrée par un curé de la paroisse St Georges, le serment suivant est prononcé: 

"Jurons sur l'autel de la Patrie, et en présence de l'Être Suprême, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution du royaume, d'être fidèles à la nation, à la loi et au roi, d'exécuter et de faire exécuter les décrets de l'Assemblée Nationale, sanctionnés ou acceptés par le roi.

 D'autres départements avaient organisé de semblables fêtes, sans cependant atteindre l'ampleur de celle de Lyon.

Ces fêtes donnèrent l'idée à certains députés, en particulier Charles Maurice de Talleyrand-Périgord* et le marquis de Lafayette*, d'organiser, à Paris, une telle manifestation à laquelle le roi se devrait de participer.

L'Assemblée décide que cette journée d'unité nationale aura lieu le 14 juillet 1790, un an tout juste après la prise la Bastille, marquant ainsi la volonté de continuer l'esprit révolutionnaire.
Toujours dans Lyon Bondy Blog, Jean Ethèvenaux écrit: « Il s’agissait de montrer que, venus de tous les coins de France, les citoyens étaient néanmoins unis par une sorte de lien fédéral.» (6)

Très vite, il s'agit de mettre en place des structures pouvant accueillir trois cent mille personnes venues de toute la France.
Sur le Champ de Mars où se déroulera la cérémonie, il faut construire un amphithéâtre pour y placer les corps constitués, c'est-à-dire le roi, la famille royale et les députés. Difficulté supplémentaire: trouver deux fauteuils absolument identiques pour le roi et le président de l'Assemblée nationale.
Il faut construire un arc de triomphe de trois arches de vingt-cinq mètres de haut sous lequel passeront les troupes. Construire aussi l'autel de la Patrie.

Les troupes sont arrivées, les députés, la famille royale aussi. Tout peut commencer.


La Fayette prêtant serment

 
Le marquis de La Fayette, "le héros des deux mondes", "l'homme de l'Amérique" succède à Talleyrand au centre du Champ de Mars. Il monte sur l'autel, dégaine son épée et prononce le serment: « Je jure d’employer tout le pouvoir qui m’est délégué par acte constitutionnel de l’État, à maintenir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par moi. A la Nation, au roi, à la loi ! ».  

Une citation qui sera reprise par les 300 000 voix venues assister au défilé.

Puis Louis XVI lit le serment préparé par l'Assemblée nationale et qu'il a accepté: 

 


« Moi, Roi des Français, je jure d’employer tout le pouvoir qui m’est délégué par la loi constitutionnelle de l’État, à maintenir la constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par moi, et à faire exécuter les lois. »
 
Louis-Charles, dauphin de France

La reine Marie Antoinette, coiffée pour l'occasion avec des plumes bleu blanc rouge, montre le dauphin au peuple et dit: "Voilà mon fils, il s'unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments."  Alors, de ce peuple montent des "vive le roi, vive la reine, vive le dauphin" mais aussi "vive la Constitution." 


Après un Te Deum, la famille royale se retire sous les acclamations.

 



Quels enseignements peut-on tirer de cette journée du 14 juillet 1790?

Tout d'abord, la notion de fête nationale est liée à l'idée de nation, elle-même liée à l'idée de la Révolution, c'est-à-dire à l'émergence d'une société nouvelle où la liberté et l'égalité en seront les fondements.
Il y aura d'autres évènements de ce type un peu partout en France.


Une autre conséquence, c'est l'apparition du serment: nous l'avons vu lors de cette fête: le président de l'Assemblée, La Fayette puis Louis XVI prêtent serment à la Constitution et à la Nation.


La Constitution Civile du clergé oblige les religieux, du cardinal au simple curé à, eux aussi, prêter serment, un serment bien sûr, rejeté par le pape qui demande au roi de ne pas signer les décrets, ce que fait pourtant ce dernier le 26 décembre 1790.

 

« Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse (ou du diocèse) qui m'est confiée, d'être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi. »

 

 

 

La date du 14 juillet est officiellement décrétée fête nationale le 6 juillet 1880.

Pour conclure, l'historien Lenotre* résume ce que représenta dans la mémoire collective ce 14 juillet 1790, mais aussi les évènements tragiques qui allaient lui succéder: « Depuis que la Révolution a commencé, je ne vois guère qu’un jour où tous les Français se soient trouvés d’accord : ce jour-là, ce fut le 14 juillet 1790. Une parenthèse enchantée qui allait faire place à des lendemains plus sombres…«




(1) in "Histoire de la Révolution Française", de Jules Michelet, livre I, chapitre II, éditions Gallimard, 1952, édition de la Pléiade, page 92.


(2) in "Sept jours, 17 - 23 juin 1789, la France entre en révolution" de Emmanuel de Waresquiel, 2020, éditions Tallandier, page 75.


(3) in "la Révolution française" de François Furet, 1978, éditions Gallimard pour le Grand Livre du Mois, page 205.


(4) ibid page 297.


(5) in Lyon Bondy Blog:http://lyonbondyblog.fr/LBB/il-y-a-232-ans-la-fete-de-la-federation-fait-son-entree-dans-le-quotidien-des-francais


(6) in Lyon Bondy Blog



mercredi 12 juillet 2023

l'OUZBÉKISTAN (opus 3): Amir Témour et Samarkand: une histoire forte...



 Amir Temour était tout sauf un sentimental. Sauf avec Samarkand auprès de qui il se révéla être un amoureux plutôt serviable et attentif, quoique très exigeant.

Il faut dire que Samarkand a toujours eu de quoi séduire les plus intrépides, les plus cruels, les plus barbares, des princes, des rois qui passèrent à sa portée.

D'Alexandre le Grand à Darius, de Qutayba Ben Muslim à Genzis Khan, tous, aussi grands soient-ils, aussi arrogants soient-ils, tous mettent pied à terre.

Certes, d'autres, moins connus et moins sensibles à sa beauté, la pilleront, la saccageront et même, sacrilège ultime, essaieront de la détruire, sans succès.  
En 1834, l'explorateur Ibn Battula, de passage, écrit: "Il y avait jadis sur la rive des palais imposants et des édifices qui laissaient deviner l'ambition des habitants de Samarkand. Mais la plupart ont été détruits comme une grande partie de la ville." (1)

Selon une légende, la ville fut fondée au VIII ème siècle avant JC. Un léopard descendit alors des montagnes de Zarafshan* et approuva la construction de la ville.

Au cours de son histoire et des différentes occupations qu'elle a pu subir, la ville a connu plusieurs religions: bouddhisme, zoroastrisme,  hindouisme, manichéisme, judaïsme, église de l'Orient et islam.


Arrêtons-nous quelques instants sur Amir Timour Ibn Amir Taragay, l'amoureux de Samarkand.


Il est né en 1336, près de la cité et mort en 1405. Ce qui correspond chez nous au mi-temps du Moyen-Âge.
Pour la petite histoire, il y a eu un échange de correspondance entre Timour et le roi de France, Charles VI* en 1403.
Pour faire court, il demande au roi de France et à d'autres souverains européens le droit de commercer et pour ce faire de protéger ses commerçants. En échange, il assurera la protection des commerçants européens.

Matthew Shum on Twitter: "Trying to translate this letter from Tamerlane to King Charles VI of France.


Timour a été un conquérant. La carte ci-dessous le montre: conquêtes à l'est de vastes territoires comprenant l'Irak, l'Iran une partie de la Syrie, jusqu'en Turquie et d'autres du Caucase à l'Asie centrale 

Pour certains historiens, en particulier René Grousset*, l'installation du pouvoir timouride par Timour peut-être considéré comme le précurseur de l'empire ottoman qui, lui, à partir du XVème siècle, saura faire l'unité de l'islam et fonder un empire solide avec des institutions fortes et cela jusqu'au traité de Sèvres de 1920*.


Conquérant, Timour l'a été. Mais aussi un conquérant brutal, cruel, sanguinaire ainsi que je le soulignais dans mon billet précédent et donc je ne reviendrai pas sur cet aspect du personnage.



C'est à partir de Djaghatay* en 1370 où il a éliminé son allié, Mir Hosseïn, que Timour se lance à l'assaut de tous ces territoires qui deviendront son empire. Empire qui ne survivra pas vraiment à sa mort en 1405.

 

Timour ne sait ou ne veut pas donner une organisation administrative et politique aux vastes territoires conquis. Son désintérêt en la matière est notable.
Chef religieux intransigeant, il impose un système hybride, mêlant un code de loi impérial remontant à Gengis Khan, le Yasak, et la Charia. Mais ce système ne permet pas de maintenir l'unité puisque l'empire est partagé entre ses quatre fils. À partir de 1450, s'amorce l'éclatement de l'empire qui disparaitra en 1507 sous les attaques turkmènes venues d'Asie Centrale.

Timour a très vite installé sa capitale à Samarkand et entrepris de donner à cette ville le lustre que l'on lui connait aujourd'hui.
Mais bien avant son arrivée, la ville a déjà une très riche histoire.

La route de la soie, bien sûr. Cette convergence de routes terrestres, à partir de la Chine vers la Turquie et qui, toutes ou presque, passent par Samarkand. Et c'est la soie, marchandise rare et chère, qui va donner à cette ville une importance économique et politique considérable.

En 751, après la victoire des Abbassides* sur les Chinois, elle est le principal centre de production de papier.  

Après chaque victoire remportée sur d'autres souverains, Timour ramène dans sa capitale des architectes, des ingénieurs, des savants, des artisans, des artistes qui vont contribuer à reconstruire des bâtiments détruits ou endommagés lors des dernières invasions, toujours plus somptueux, toujours plus impressionnants. Et donner à cette cité un rayonnement international exceptionnel.



 

La place du Régistan n'est pas à proprement parlé une construction de Timour, mais, de par l'importance intellectuelle et religieuse qu'il a conférée à cet endroit en y encourageant la présence de savants et de poètes, il a contribué à sa magnificence.

Située au coeur de la ville, elle est entourée de trois médersa: la médersa Ulugh Beg, la première érigée à cet endroit; la médersa Cherdor en 1612 et la médersa Tilla-Kori en 1646.

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler qu'une médersa - ou madrasa -  est une école coranique où l'on enseigne la doctrine religieuse, celle de l'islam.
En Ouzbékistan, toutes les médersas accueillent des étudiants de niveau universitaire. L'enseignement lui-même est gratuit et
est assuré par des religieux de haut niveau, recruté par l'État et par lui seul. Comme d'ailleurs, la totalité des imams qui exercent leur ministère dans les moquées du pays. 



Les étudiants doivent assumer le coût - modeste - de leur logement à l'intérieur de la médersa, ainsi que leur nourriture et leur habillement.
Mais aussi, la propreté de leur école.

 

 

 


l'ensemble de la place du Régistan


La plus importante des médersa -et selon moi la plus belle - c'est celle qui porte le nom de son constructeur: Ulugh Beg.*
 
C'est un savant, astronome, mathématicien, à qui l'on doit les "Tables astronomiques*", un ensemble de calculs des positions de plus de 1000 étoiles, grâce à un observatoire*  construit en 1429, tout à fait exceptionnel pour l'époque. 


 

Détruit en partie par des intégristes après l'assassinat du savant par son fils, il fut découvert par un scientifique Russe en 1908, V. L. Vyatkine.

l'observatoire de Ulugh Beg

 

Il serait bien trop long et bien éloigné de mes compétences, donc cliquez sur ce lien qui vous dira tout ou presque du fonctionnement de cet observatoire*

la médersa CHERGOR


 

 

 Une des constructions emblématiques de Timour est la mosquée Bibi- Khanoum, dédiée à son épouse préférée.

 

 
Commencée en 1399, elle nécessita cinq années de travaux.

De fait, elle est impressionnante, et par ses dimensions - 167 mètres de long pour 109 de large, permettant d'accueillir jusqu'à 10 000 personnes - et par la richesse de ses carreaux de céramique qui forment des motifs géométriques variés et des versets du Coran.



 

Cherefeddin Ali Yazdi, l’historien de la cour l’a décrite en ces termes : «sa coupole serait unique si le ciel n'était pas sa réplique, il en serait de même pour son arc si la Voie lactée n'était pas son fidèle reflet »

En 1897, un violent tremblement de terre l'a quasiment rasée et ce n'est qu'à partir de 1968 que les premières reconstructions ont débutées.









 

 


 

 

Islam Karimov* a été le premier président de l'Ouzbékistan indépendant et souverain après l'indépendance en 1991. Auparavant, il était le président du Soviet Suprême de la République Socialiste d'Ouzbékistan.
Objet de l'admiration des citoyens Ouzbeks, son décès à 78 ans, après 25 années d'un pouvoir quasi absolu, a plongé le pays dans une sorte de sidération propre à ces pays où le culte de la personnalité est une réalité quotidienne.

Un impressionnant mausolée* a été construit en sa mémoire sur les hauteurs de la ville.




Pour mon prochain billet, j'évoquerai Noukous et notre déambulation dans la steppe ouzbek.
 
En sortant du mausolée présidentiel, le groupe, fatigué ou émerveillé, je ne sais pas trop, a posé pour la postérité.
 



(1) in "histoire et civilisations", n° 79, janvier 2022, page 43.





Soixante ans..... Déja!!!!

 Soixante ans..... Déjà!!!!!