les jurés et l'équipe de France Inter (suis en haut, 4ème à partir de la gauche |
le
24 mars 1994, je recevais un courrier de Jean Marc STRICKER, de France
Inter, m'annonçant que j'étais sélectionné pour être juré pour la
vingtième édition du Livre Inter.
Robert Bobert @John Foley |
Pour
mémoire, ce jury est composé de 24 auditeurs, 12 hommes, 12 femmes.
Son
originalité, son particularisme résident dans le fait qu'aucun des
jurés ne fait partie du monde littéraire ou éditorial et que de ce fait,
le roman primé ne subit aucune influence extérieure et qu'il l'est
uniquement par le choix de lecteurs anonymes et désintéressés.
Après trois tours de scrutin, ce fut l'ouvrage de Robert BOBER*, "quoi de neuf sur la guerre?" qui fut couronné. Un personnage tout en discrétion, humble et sympathique. Avec ne belle écriture, simple mais exigeante.
Après trois tours de scrutin, ce fut l'ouvrage de Robert BOBER*, "quoi de neuf sur la guerre?" qui fut couronné. Un personnage tout en discrétion, humble et sympathique. Avec ne belle écriture, simple mais exigeante.
Ce fut pour moi une superbe
expérience.
Tout d'abord, il m'a fallu écrire une lettre de "motivation"
où il s'agissait de parler de soi, sans tomber dans le "moi-je". Où il
fallait parler des livres, de la littérature, de ce qui me les faisait
aimer, ou détester.
Puis de lire avec une attention soutenue dix romans
aux styles, aux écritures différents, parfois antagonistes. A cette
époque, je n'étais pas vraiment un lecteur de romans et cela m'a obligé à
être plus attentif, voire plus exigeant sur mon propre regard sur cette
forme littéraire.
Choisir ensuite le roman, celui que j'allais devoir
défendre à Paris, face à vingt trois autres jurés. Et enfin, les débats
parfois vifs, souvent passionnés pour faire triompher l'auteur et son
oeuvre que chacun d'entre nous avions choisi.
Oui, vraiment ce fut une belle expérience, un moment qui rend la vie plus belle, plus enrichissante.
Quitte à me répéter encore et encore, j'aimerais que quelqu'un(e) de mon entourage ose tenter cette aventure. Mais aucun(e) ne franchit le Rubicon. Leurs raisons sont multiples et toutes respectables. Sans doute, parfois, j'ai l'air d'insister, un peu lourdement.
Mais bon, vous savez toutes et tous que je suis un adepte de ce que disait Danton: "de l'audace. Encore de l'audace. Toujours de l'audace"
voir mon blog de avril 2009: www.panissieres.blog.lemonde.fr/2014/03/28/le-livre-inter-1994/
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