Cette fin de semaine a lieu la grande collecte nationale organisée par les Restos du Coeur*
Il s'agit de récolter 9000 tonnes de denrées alimentaires et de produits d'hygiène.
Pour mémoire, les Restos ont distribué pendant la saison 2021 - 2022, 142 millions de repas à 1,1 million de personnes.
D'autres associations comme le Secours Catholique*, la Banque Alimentaire* et bien d'autres viennent, elles aussi, en aide à des millions de personnes qui se trouvent, pour diverses raisons, "en précarité alimentaire."
Cette précarité est, dans la grande majorité des cas, une des nombreuses conséquences de la pauvreté.
Selon l'INSEE*, en 2019, le taux de pauvreté en 2019 était de 14,2%, soit 10 millions de personnes vivant avec un maximum de 1102€ par mois pour une personne seule et 2314€ pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
La
montée brutale de l'inflation - pas loin de 14% sur un an des denrées
alimentaires, sans compter la hausse des loyers - enfonce encore un peu
plus des millions de personnes dans la pauvreté et donc les difficultés à
s'alimenter, à se loger décemment. source: Challenges
Parmi ces populations considérées comme pauvres, il y a aussi des salariés précaires en CDD, voire sans contrat du tout, percevant des salaires scandaleusement bas ne leur permettant pas de vivre dignement.
Notre pays doit se situer à la 5 ou 6ème place dans l'ordre économique mondial et malgré cela, nous avons au moins 10 millions de personnes qui n'arrivent pas à "joindre les deux bouts".
10 millions de pauvres en France en 2019!
Et cela n'a pas l'air de troubler plus que cela le Président qui, dans ses engagements de campagne de 2017 promettait "nous réduirons la pauvreté des personnes âgées".
Mais il serait vain de chercher le seul mot de pauvreté dans ses engagements de 2022.
Il est vrai qu'il croit dur comme fer à la fumeuse "théorie du ruissellement", mais dans la réalité du quotidien, c'est surtout la pauvreté pour ne pas dire la misère qui a ruisselé et qui ruisselle un peu plus chaque jour! @vincentdidier
Il est vrai qu'actuellement, il a "d'autres chats à fouetter": faire voter coûte que coûte le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, quitte pour cela à s'allier avec la frange la plus conservatrice de ce qui reste de la droite dite républicaine.
Il est tout aussi vrai, qu'à l'Assemblée Nationale, même cette droite se faisait prier tandis que les Insoumis et leurs "amis" se conduisaient comme des bonimenteurs de champ de foire!
La réputation de la classe politique ne sort pas grandie de ces débats malsains.
Pas facile d'être président quand on s'accroche à des vieilles lunes, à des dogmes rétrogrades. Mais il est vrai également que c'était une de ses promesses de campagne qu'il tient à mettre en oeuvre.
Entre nous, s'il avait mis l'éradication de la pauvreté dans ses promesses de campagne et qu'il aurait eu la même détermination, le même entêtement pour la faire voter, voilà qui aurait eu une autre "gueule", mais aussi une autre utilité, une autre efficacité.
Il aurait été pour l'Histoire celui qui a supprimé la pauvreté en France alors qu'il ne sera que celui qui aura fait reculer le progrès social. Pour de vraies raisons dogmatiques et de fausses raisons économiques.
En attendant, les Restos du Coeur et les autres associations caritatives ont encore "du pain sur la planche."
Et la France, le pays des Droits de l'Homme et du Citoyen, aura fait un pas de plus dans la régression sociale.
Qui aurait pu prédire qu’il y ait encore de la pauvreté va nous dire notre président 😂.
RépondreSupprimerMerci Claude pour ce blog "coup de gueule" qui rappelle que la lutte contre pauvreté est la mère de toutes les batailles qui devrait être menée. L'Ecriture dit "des pauvres, il y en aura toujours", non pour encourager à ne rien faire, bien au contraire, mais pour nous rappeler que ce combat est sans fin et que l'éradication de la pauvreté risque de n'être qu'un slogan si on se le fixe comme objectif de campagne ("réduire la fracture sociale" fut un beau slogan chiraquien mais sans vrais résultats). Les causes de la pauvreté sont multiples, à la fois collectives et personnelles, c'est pourquoi elle est si difficile à endiguer. Mais le rôle des politiques est bien de remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier pour la réduire. Il appartient aussi à chacun d'entre nous d'y participer selon nos propres capacités.
SupprimerC'est une plaie multi-millénaire qui nous apprend l'humilité mais qui ne doit pas entamer notre ténacité à la combattre.
effectivement
RépondreSupprimerUtiles rappels et pertinentes illustrations :-)
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