mardi 31 mai 2022

New York City, la célèbre banlieue des Panissières.

 Voilà près de trois longues années que je n'étais pas retourné dans notre célèbre banlieue. 

Nous sommes arrivés en fin d'après midi et avons mis une petite heure pour rejoindre notre hôtel situé dans la 24ème rue, entre la 7ème et 8ème avenue. 

Dans le taxi qui nous emmenait, le regard se pose quasi instinctivement vers le sud de Manhattan et, comme à chacun de mes passages, nombreux depuis 2001, il y a en moi ce mélange de chagrin et de colère. Au moins symboliquement, la "Freedom Tower", aussi superbe soit-elle, ne remplacera jamais les "Twins Towers".

The Freedom Tower

Notre chambre, au 23ème étage d'une tour qui en compte 50, nous  permet de voir l'Empire State Building qui fut, en son temps, le "gratte ciel" le plus haut au monde. 

l'Empire State Building, le soir, éclairé aux couleurs de la France


Nous pouvons aussi constater que de nouvelles tours ont été construites et que d'autres sont encore en chantier. Les promoteurs, les architectes et tous les métiers du bâtiment ont de quoi s'occuper...



 




Comme dans toutes les grandes villes du monde, la circulation new-yorkaise  se fait au ralenti, que du très classique en somme.
Bien des conducteurs sont des "accrocs" au klacson: le moindre retard au démarrage quand le feu passe au vert déclenche un concert aussi rageur qu'inutile. 
 



J'ai remarqué - tout bêtement parce que on ne les entend pas - un grand nombre de voitures électriques, de gros SUV, mais aussi des modèles de moyennes gammes: beaucoup de japonaises, Honda, Toyota, Mitsubishi ou Lexus. Mais aussi Ford, Lincoln ou General Motors et bien sûr Tesla. 


Certes, NYC n'est pas les États Unis, mais il me semble malgré tout que, là-bas, le virage de la propulsion électrique est amorcé, bien plus tôt et plus rapidement que chez nous.

Le bruit est une constante de la ville: ne dit-on pas que "New York ne dort jamais" ?
Et dans ces bruits, il y a les sirènes des pompiers, des policiers ou des ambulances. Une sirène perçante, qui vrille les tympans.
Même si c'était le cas auparavant, les pompiers new-yorkais sont, depuis le 11 septembre 2001, considérés comme des héros: ils sont regardés avec respect, admiration et une grande envie, surtout chez les plus jeunes.
Quand ils interviennent quelque part, tout est réglé, minuté et chacun a son rôle bien précis. Il est vrai que pour n'importe quelle intervention, l'amateurisme n'a pas sa place.




Un autre phénomène m'a beaucoup impressionné: l'obésité. Dans les rues, dans les magasins, j'ai croisé un nombre impressionnant de personnes en surpoids, certaines énormes, hommes et femmes confondus. Il n'est pas difficile d'imaginer que le quotidien de ces personnes ne doit pas être bien facile.


Depuis que je vais aux USA, pas loin de 30 ans, j'ai souvent remarqué que les Américains sont de grands consommateurs de café qu'ils boivent brulant ou tiède ou glacé. Dans la rue, on pouvait les voir déambuler avec un mug, en carton.


Et puis, il y a eu une évolution: si le café était toujours présent, dans l'autre main, est apparu le téléphone portable et souvent, la laisse du chien sur laquelle il y a le petit paquet de sachet dans le cas où: il faut dire qu'une amende de 300 dollars si le canidé s'oublie sur le trottoir et que le maitre ou la maitresse n'a pas le petit sac adéquate, une telle amende est dissuasive. Et donc, on peut marcher sur les trottoirs de NYC sans crainte que nos pieds y fassent de mauvaises rencontres. 


L'évolution suivante a vu, dans une main, le café ou surtout le soda et dans l'autre, encore et toujours le téléphone.
Comme si les sodas leur étaient devenus indispensables. Sodas sucrés, bien sûr. Si on ajoute à cela, une nourriture riche en graisse et en sauces où le sucre n'est jamais totalement absent, on peut comprendre l'obésité croissante d'une certaine population américaine.
Bien évidemment, c'est un peu réducteur comme explication et elle n'est certainement pas la seule. Mais, cependant, on ne peut l'exclure totalement. 

Les quatorze avenues qui traversent Manhattan sont appelées "canyon": en effet, elles traversent la presqu'ile du nord au sud en ligne droite sur près de onze kilomètres pour la plus célèbre d'entre elles: la 5ème avenue ou "Fifth avenue".
Les photos ci-dessous démontrent plus qu'un long discours ce qu'est un "canyon" new-yorkais.






 
Times Square le soir

Nous avons passé la fin de la semaine dans la maison de campagne d'amis, à un peu plus d'une heure du centre de NYC, dans le New Jersey.
Nous avons loué une Honda, pas électrique, et avons roulé une soixantaine de kilomètres sur une autoroute à quatre puis à trois voies. La vitesse était limitée à 50 ou 60 miles et il faut bien reconnaitre qu'à part moi, et encore pas toujours, pas grand monde la respectait.
Une de ces caractéristiques de ces autoroutes, c'est que chacun roule dans la file qui lui plait, poids lourds compris. On peut ainsi rouler sans problèmes sur la file de gauche, au milieu ou à droite. Au choix, sachant que la vitesse n'a rien à y voir. On peut donc être doublé ou doubler sans que personne n'y trouve à redire. Enfin, presque personne...

La maison de nos amis est en pleine forêt, au calme. Nous y avons été accueilli par un ours, nullement agressif, plutôt peureux. Un habitué qui ne manque jamais de venir "saluer" nos amis lorsqu'ils arrivent. Il faut quand même préciser qu'il est quelque peu intéressé car ils lui laissent un peu de nourriture...



C'est une maison typiquement américaine: ossature bois, bardeaux canadiens, conduits de cheminée extérieurs en pierre, terrasse en bois. Il ne manque que la balancelle.


Il y a également un bassin où notre amie vient méditer tout en nourrissant ses carpes koï, de belles bêtes mises à l'abri du héron affamé par un filet.

Et puis, de tout petits écureuils appelés là-bas chipmunk*, familiers, agiles, rapides, toujours en mouvement et grands amateurs de cacahouètes que notre hôtesse leur distribue sans compter. N'ayant à priori pas de prédateurs, ils  sont de plus en plus nombreux.
Il accumule ses provisions pour l'hiver, quand il s'enfermera dans son terrier, de novembre à février.



Une semaine à NYC, c'est court, comme si le temps y passait plus vite qu'ailleurs. Peut-être parce que tout nous y parait plus rapide, que les gens dans les rues, dans le métro nous semblent toujours plus pressés.

Sans doute aussi que notre banlieue, certes célèbre, n'a pas la beauté grandiose de nos montagnes et la sérénité discrète de notre village.

 

 


7 commentaires:

  1. Magnifique reportage! Merci beaucoup. Bises Christiane

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  2. Merci Claude de ce beau compte rendu de votre semaine à NY. Très belles photos et excellents commentaires.

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  3. Merci bien, notre passage à NY est bien ancien maintenant…
    A Allevard c’est calme la pluie a ramené la fraîcheur, à bientôt bises
    C conand

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  4. Merci pour ce sympathique reportage, brillamment et pédagogiquement illustré. Merci aussi pour la modestie du ton et l'empathie témoignée à ce pays si contrasté et à ses habitants (si mal nourris soient-ils, un peu à l'image, hélas, de ce qui nous attend). C.S.

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  5. Merci pour ce voyage et tes réflexions sur l'évolution de la société américaine... peu réjouissante. Une envie d'y retourner peut-être. F and D

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  6. Claude , j’ai adoré ton reportage , un peu court , pas beaucoup de photos , tu peux mieux faire pour le plaisir de tous , merci quand même . Maryse

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