Nous nous souvenons tous du film de James Cameron*: "TITANIC", diffusé sur les écrans du monde entier en 1997.
Pour retracer la fin de ce paquebot réputé insubmersible, Cameron va reprendre quelques personnages qui ont réellement existé, mais surtout inventé de toutes pièces une femme, Rose Dewitt-Bukater, interprétée par Kate Winslet*, et un homme, Jack Dawson, interprété par Leornardo Di Caprio*.
Mais qui était en réalité cette Rose Dewitt-Bukater, l'objet de mon blog d'aujourd'hui?
Béatrice Wood avec Francis Picabia et Marcel Duchamp |
Pour créer ce personnage, J. Cameron s'est inspiré de deux femmes qui ont réellement existé: Béatrice WOOD* et de Helen CHURCHILL CANDEE*.
Béatrice Wood n'a jamais mis les pieds sur le Titanic.
Issue de la bonne société américaine, elle est née en 1893 à Chicago.
C'est une jeune femme plutôt rebelle, en tout cas pour les critères de l'époque s'appliquant aux femmes. Elle est fortement anticonformiste et rejette les conventions, les bonnes manières de son temps. Et c'est cela qui séduit le metteur en scène.
Béatrice Wood: "autoportrait" |
Devenue une peintre assez célèbre, elle vit plusieurs années en France et sera très proche de peintres reconnus, tel Marcel Duchamp. ou Francis Picabia
En 1910, elle crée avec Duchamp "the blind man", le magazine Dada, première manifestation de ce mouvement aux USA. Elle est surnommée "Mama of the Dada" et participe en 1971 à un film documentaire: "naissance de l'esprit Dada".
Béatrice WOOD |
Helen Churchill Candee |
Helen Churchill-Candee* était sur le Titanic lors du naufrage.
Elle est née en 1858 à New York. Journaliste, architecte d'intérieur, elle écrit "How Women May Earn a living" qui la révèlera comme une ardente féministe.
Alors qu'elle réside à Londres, son fils s'étant blessé aux USA en 1912, elle décide de le rejoindre et embarque donc sur le Titanic. Elle est évacuée sur le canot de sauvetage numéro 6 et se blessera à la cheville en montant à bord.
Pour l'anecdote, elle voyageait en 1ère classe et avait fait la connaissance de Edward Austin Kent*, architecte d'intérieur lui aussi. Alors qu'elle ne pensait pas pouvoir survivre, elle lui confie une miniature en ivoire et en or appartenant à sa mère. Mais Kent ne survivra pas et les sauveteurs récupéreront le camée sur son corps, camée qui sera rendu à Helen Churchill.
J. Cameron a lu le livre qu'elle a écrit après le naufrage et s'en est inspiré: "Titanic Survivor: life boat N° 6" .
le dernier menu du Titanic |
Dans cet ouvrage, elle décrit avec une grande précision la vie très luxueuse des 1ères classes à bord du paquebot, les gens qu'elle croise. De même, elle raconte la rapide agonie du paquebot avec beaucoup de détails:
"L'étrave endommagée a désormais disparu sous l'eau. L'unique espace de pont déborde en l'air au-dessus de l'arrière du navire et, en cet endroit diminué, se blottit un groupe de passagers entassés, attendant la mort avec un transcendant courage et un calme qui a été le leur durant les deux dernières heures”
La vie à bord et le naufrage lui-même ont permis à J. Cameron de réaliser un film dont la précision des personnages et des évènements ont contribué au succès que l'on sait.
À tel point que lorsque que Jack a lâché la main de Rose, bien des gens dans les salles obscures ont versé une petite larme.
Sans oublier le "Oh non" quand Rose, à la fin du film laisse tomber à l'eau le fabuleux bijou...
disponible à
Merci Claude de ces précisions.
RépondreSupprimerCe drame bien que très ancien nous touche toujours.