Le 10 mai 1981, François
Mitterrand est donc élu à la tête de l'Etat. Il est le premier homme
politique de gauche à accéder à la magistrature suprême sous la Vème
République. Vème République qu'il n'a cessé de vilipender et dont il
devient et le garant et le protecteur. Dans un ouvrage resté célèbre, "le coup d'état permanent"*,
le nouveau président avait violemment critiqué l'exercice du pouvoir
par Charles de Gaulle, lui reprochant, entre autres, "l'exercice
solitaire du pouvoir" et de faire du Parlement une simple chambre
d'enregistrement. Mais le président socialiste, n'hésitant pas à
gouverner comme son illustre prédécesseur, se gardera bien de changer et
la lettre et l'esprit de la Constitution.
François MITTERRAND |
François MITTERRAND: 1916 - 1995. Président du 21 mai 1981 au 17 mai 1995.
Il
est né à Jarnac, au sein d'une famille plutôt bourgeoise, catholique et
conservatrice, mais par les grands parents, d'origine modeste. Il suit
des études à Paris, est diplômé de l'Ecole Libre des Sciences Politiques
et est licencié es-lettres en 1937. Ses orientations politiques de ces
années-là le portent plutôt à droite: il sera proche en effet des Croix
de feux du colonel de La Roque* et des Volontaires Nationaux*. Dans son livre, "une jeunesse française", Pierre Péan écrit: "Il
(F. Mitterrand) arbore fièrement à son revers l'insigne des Volontaires
Nationaux: un losange sur fond bleu avec, au centre, un flambeau
encadré des lettres de couleur rouge "V" et "N". Cette appartenance fièrement revendiquée lui a même valu une cuisante mésaventure dans le courant de mars 1935." (1)
Pendant la guerre, il travaille au Commissariat des prisonniers de
guerre. Il est décoré de l'ordre de la Francisque par le maréchal Pétain
début 1943. Parallèlement, il organise un réseau de résistance auprès
de Henri Frenay* et Philippe Dechartre*.
Après la guerre, il exercera de nombreuses fonctions ministérielles: il
sera le ministre de l'intérieur du gouvernement de Pierre Mendès France
au début du conflit algérien; ministre de la justice du gouvernement
Guy Mollet, il soutiendra l'envoi du contingent en Algérie. Il sera
impliqué dans l'affaire dite de "l'attentat de l'observatoire", attentat
qu'il aurait organisé lui-même. Mais son implication n'a jamais été ni
démontrée ni prouvée. En 1965, il réussit à mettre le général de Gaulle
en ballottage au premier tour de l'élection présidentielle.
Lors du congrès d'Epinay*, en 1971, il prend la direction du Parti Socialiste. En juin 1972, il signe le programme commun de gouvernement avec les communistes de Georges Marchais* et les radicaux de gauche de Robert Fabre*. La gauche perd les élections législatives de 1978.
Lors du congrès d'Epinay*, en 1971, il prend la direction du Parti Socialiste. En juin 1972, il signe le programme commun de gouvernement avec les communistes de Georges Marchais* et les radicaux de gauche de Robert Fabre*. La gauche perd les élections législatives de 1978.
Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. Lors de son discours d'investiture le 19 mai, avant que de se rendre au Panthéon, il déclare: "la majorité politique des Français vient de s'identifier à sa majorité sociale. Dans le monde d'aujourd'hui, quelle plus haute exigence pour notre pays que de réaliser la nouvelle alliance du socialisme et de la liberté?" (2)
Pierre Mauroy forme un premier gouvernement d'union de la gauche, puis un second incluant 4 ministres communistes. Ce qui déclenche à droite des réactions quasi hystériques, certains annonçant des chars soviétiques dans la capitale!...
Dans la foulée des présidentielles, le président Mitterrand
dissout l'Assemblée Nationale. Une "vague rose" envoie 285 député
socialistes au Palais Bourbon, avec 44 communistes (16%), 62 UDF et 88
RPR. Il est à noter que l'extrême droite représentée par le FN de Jean
Marie Le Pen ne recueille que 44 414 voix soit 0,18% des exprimés.
Pour l'anecdote, André Laignel, tout juste élu député de l'Indre, avait déclaré lors d'un débat qui l'opposait à Jean Foyer à l'Assemblée le 13 octobre 1981: "vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaire." Dans le même temps, au congrès de Valence, le même mois, Paul Quilès affirmait: " Il faut que des têtes tombent." L'histoire est pleine des ces petites phrases imbéciles dites dans l'euphorie de la victoire.
Dans son programme électoral de gouvernement, le PS avait mis au point "110 propositions" qui devraient être l'ossature de l'action gouvernementale. Bien évidemment, toutes ne furent pas mises en oeuvre. Pour autant, celles qui le furent changèrent profondément le paysage politique et économique de la France. Citons quelques unes parmi les plus emblématiques:
- l'abolition de la peine de mort;
- suppression de la Cour de sûreté de l'Etat;
- création de l'ISF;
- augmentation de 10% du SMIC et de 25% des allocations familiales;
- nationalisation des banques et des grands groupes industriels;
- durée légale du travail ramenée à 39 heures par semaine;
- 5 ème semaine de congés payés.
- retraite à 60 ans;
- création des Zones d'Education Prioritaires;
- mise en oeuvre d'une loi cadre imposant la décentralisation (loi Defferre);
- autorisation des "radios libres";
- suppression de l'échelle mobile des salaires;
- introduction de la proportionnelle dans toutes les élections.
Mais la crise économique ne disparait pas pour autant et les premières mesures du gouvernement Mauroy n'ont pas les effets escomptés. Une première dévaluation en octobre 1981, suivie par une seconde en juin 1982 plus le blocage des prix et des salaires n'améliorent en rien la situation, d'autant que la crise mondiale, elle aussi, continue de sévir.
Les premières sanctions électorales arrivent dès 1982 où la gauche subit une première défaite aux cantonales, puis l'année suivante aux municipales. Le Front National, jusqu'alors inexistant, commence son "ascension": ainsi, aux cantonales de 1982, à Dreux, son candidat obtient 12% des suffrages exprimés; l'année suivante, une liste emmenée par un élu RPR comportant des candidats du FN est élue dans la même ville. Aux européennes de 1984, nouvelle déroute pour la gauche: PC: 11,20%; PS: 20,75%; RPR - UDF: 43%; FN: 11% et 10 députés européens. Le parti de JM Le Pen rentre en force dans le jeu politique français.
En 1982, le ministre de l'Education Nationale, Alain Savary, veut unifier enseignement "libre" et enseignement public, au sein "d'un grand service public, unifié et laïc de l'Education." Ce qui déclenche une très forte mobilisation de l'opinion qui accuse le gouvernement de vouloir supprimer la liberté de l'enseignement. Le 24 juin 1984, soit une semaine après les élections européennes, une manifestation contre le projet Savary réunit entre 550 000 (chiffres préfecture) et deux millions de personnes (chiffres organisateurs). Cette mobilisation importante entraîne le 14 juillet le retrait du projet.
Pierre Mauroy démissionne le 17 juillet 1984 pour être aussitôt remplacé par Laurent Fabius, 37 ans. Ce dernier ne s'inscrit pas dans la même démarche que son prédécesseur: il faut "moderniser l'économie française et rassembler les français."
Le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior*, bateau de Greenpeace chargé de protester contre les expériences nucléaires françaises dans le Pacifique, est coulé dans le port d'Auckland, en Nouvelle Zélande, par un commando français, dont deux des exécutants sont aussitôt arrêtés par la police. Cette affaire, menée sous l'autorité du ministre de la défense, Charles Hernu*, met gravement en cause l'autorité du Premier Ministre, tenu à l'écart de cette opération clandestine.
Le 26 juin 1985, l'Assemblée Nationale vote le retour au scrutin proportionnel pour les élections législatives de 1986. Lors de ces élections, pour la première fois dans l'histoire de la Vème République, le FN, avec 9,65% des exprimés envoie, 35 députés au Palais Bourbon! Le PS et le PC perdent la majorité au profit de l'union RPR - UDF. Jacques Chirac est nommé Premier Ministre le 20 mars 1986.
Commence ainsi la première cohabitation. René Rémond écrit: "Premier acquis de cette toute nouvelle expérience: l'élection d'une majorité contraire n'entraîne pas le départ du Président et ne l'accule pas à la démission. (...) Deuxième constatation: la majorité doit admettre que le Président ait son mot à dire sur le choix des ministres; il semble en effet que François Mitterrand ait exercé un droit de récusation sur certains noms proposés. (...) Toujours est-il que le texte de la Constitution est formellement respecté: les ministres sont nommés par le Président sur proposition du Premier Ministre." (3) Cette cohabitation apporte également la preuve de la souplesse d'une Constitution que l'on disait rigide et sans nuances.
Cette cohabitation sera marquée par une cascade de privatisations qui rencontreront un grand succès parmi les français, donnant ainsi l'illusion que l'argent peut se gagner facilement et sans efforts. Le gouvernement de l'époque -mais aussi bien d'autres qui lui succéderont- n'a pas su, ou pas voulu, dire à ces nouveaux actionnaires qu'investir dans une entreprise était un placement sur le long terme. Pour ne pas l'avoir su ou pour l'avoir volontairement ignoré, beaucoup y laisseront et leurs illusions et leurs épargnes.
Le gouvernement Chirac fait voter une loi qui rétablit le scrutin uninominal à deux tours.
Le président Mitterrand laisse le gouvernement Chirac gouverner. Sans pour autant lui laisser la bride sur le cou. A plusieurs reprises, il refusera de signer les ordonnances, avec pour conséquence d'obliger le gouvernement à passer par le Parlement, ce qui allonge la mise en oeuvre des réformes. De même, il soutient la contestation étudiante ou les grèves, affaiblissant ainsi l'autorité du gouvernement, plombée par des résultats économiques décevants.
Sur le plan international, il surprend quelque peu: ainsi, dans la crise dite des "euro missiles"*, il soutient avec force les Etats Unis et l'Allemagne dans leur intention, pour contrer les missiles SS20 pointés vers l'Europe occidentale, d'installer des missiles sur le territoire allemand, pointés vers l'URSS. En octobre 1983, il déclare dans un discours prononcé à Bruxelles: "les pacifistes sont à l'ouest et les missiles à l'est." Lors d'une visite en URSS, en 1984, il affiche son soutien sans faille au prix Nobel de la Paix 1975 et dissident soviétique Andreï Sakharov.* Mais en 1985, il refuse l'initiative de défense stratégique proposée par Ronald Reagan.
Au niveau européen, il accentue le rôle de moteur du couple franco allemand. Chacun se souvient de cette image forte du président français et du chancelier allemand, main dans la main à Verdun en septembre 1984*. En février 1986, il contribue à mettre en oeuvre l'Acte unique européen qui revoit en profondeur le fonctionnement de la CEE et qui ouvre la voie à de futurs traités, tel celui de Maastrich.
François Mitterrand est élu pour un second mandat le 8 mai 1988 avec plus de 54% des exprimés face à Jacques Chirac. Au premier tour, Jean Marie Le Pen réunit 14,38% des exprimés, ce qui confirme la présence du parti d'extrême droite dans le champ politique français.
F. Mitterrand nomme Michel Rocard au poste de Premier Ministre. Il dissout l'Assemblée Nationale. Le PS obtient 275 sièges contre 263 pour la droite et le centre. 25 députés communistes (11,32%) soutiendront la politique gouvernementale sans excès d'enthousiasme. Le FN avec 9,66% n'a obtenu qu'un seul siège.
Dès son arrivée à la tête du gouvernement, Michel Rocard règle le problème de la Nouvelle Calédonie en paraphant avec les acteurs calédoniens les accords de Matignon.* Il les fait ratifier par référendum: 80% de oui, mais 63% d'abstentions!!!
Il met en place le RMI ou Revenu Minimum d'Insertion, voté à la quasi unanimité par les parlementaires, et la politique du "ni-ni": ni privatisation ni nationalisation. Mais la politique de rigueur, à la fois pour la défense du franc et pour combattre l'inflation, entraîne une multitude de conflits sociaux et une montée du chômage qui atteint 2 700 00 personne en juillet 1991.
La fin de l'année 1989 marque la fin du mur de Berlin et de la RDA. Dans la foulée, l'URSS laisse la place à la Russie. C'est la fin des régimes communistes des pays de l'est. Le président Mitterrand se montre pour le moins réservé face à ces évolutions. Surtout par rapport à la réunification allemande et au putsch de Moscou en aout 1991 contre Mikhaïl Gorbatchev*. Concernant la réunification allemande, il ne voulait surtout pas que soit remise en cause les frontières entre la Pologne et l'Allemagne, fixées par la ligne "Odeir-Neisse.* Mais après quelques semaines de négociations avec le chancelier Kohl, il écrira à ce dernier le 3 octobre 1990, le jour de la réunification: "dites à vos proches, dites à tous les allemands la solidarité de la France." (4)
En janvier 1991, la France participe avec la coalition internationale à l'intervention contre l'Irak de Saddam Hussein qui a envahi l'état voisin du Koweit. Jean Pierre Chevènement, ministre de la Défense, démissionne. Après la victoire de la coalition,le Président Mitterrand retrouve une certaine popularité. C'est en tout cas ce que prétendent les sondages.
L'entente entre le Président et son Premier Ministre n'a jamais été des plus cordiales. Ce dernier est remercié le 15 mai 1991.
Il est aussitôt remplacé par Edith Cresson* qui sera la première femme chef de gouvernement depuis les débuts de la République. Forte personnalité, elle est peu sensible aux compromis. René Rémond écrit: "La manière d'Edith Cresson contrastait avec la méthode Rocard. Celle-ci privilégiait la concertation et contournait les obstacles: Edith Cresson passe en force et bouscule les résistances." (5)
La ratification du traité de Maastricht* est soumise à référendum le 20 septembre 1992. Le "oui" l'emporte d'une courte tête avec 51,04% des exprimés et une participation de près de 70%.
Victime à la fois de la conjoncture économique et sociale, du machisme des élus et des médias et du peu de soutien du Président et de certain de ses ministres, Edith Cresson démissionne. Elle sera restée à Matignon moins d'une année.
Pierre Bérégovoy,* ajusteur fraiseur à GDF, militant socialiste, puis ministre de la République, est nommé Premier Ministre le 2 avril 1992. La situation économique ne s'est pas améliorée, loin s'en faut: il y a plus de 3 millions de chômeurs; le PIB atteint péniblement 1,2%. Les "affaires" affaiblissent le gouvernement: le sang contaminé, délits d'initiés (affaire Péchiney Triangle), prêt au Premier Ministre, affaire URBA.
Dans ces conditions, les élections législatives de mars 1993 redonnent la majorité à la droite, entrainant une seconde cohabitation. La défaite est sévère pour le PS et ses alliès qui perdent 214 sièges. Edouard Balladur succède à Pierre Bérégovoy, lequel se suicide le 1er mai 1993.
Commence alors une seconde cohabitation, nettement moins tendue que celle de 1986. La situation économique et sociale reste délicate. E. Baladur relance les privatisations et réussit à réduire le déficit budgétaire. Des manifestations monstres contre la révision de la loi Falloux et le Contrat d'Insertion Professionnel mettront à mal sa politique.
En septembre 1992, le président Mitterrand est opéré d'un cancer de la prostate. Il apparait alors que cette maladie est bien antérieure à cette date puisqu'elle daterait de 1980 ou 1981, mais qu'elle a été sciemment cachée, y compris par le docteur Gubler*, médecin du président, qui a, chaque année, publié de faux bulletins de santé concernant son illustre patient.
En septembre 1994, Paris Match révèle l'existence de Mazarine Pingeot, fille adultérine de François Mitterrand née en 1974. Auparavant, l'affaire dite des "écoutes de l'Elysée*" sera révélée par le Canard Enchainé le 10 mars 1993. Ces deux affaires terniront et affaiblira durablement l'image du président.
Sa maladie gagne chaque jour du terrain. Le 20 juillet 1994, il ne peut présider le Conseil des Ministres. Il meurt à Paris des suites de son cancer le 8 janvier 1996, alors que Jacques Chirac lui a succédé sept mois plus tôt.
Pour long qu'ait été ce billet,
il ne résume que très brièvement les deux mandats exercés par le premier
homme de gauche à la tête de l'Etat sous la Vème République.
Nous pouvons cependant noter qu'il a fait siennes les institutions, qu'il n'en a changé ni l'esprit ni la lettre. Il a gouverné aussi bien avec sa famille politique qu'avec la droite, sans jamais rien abandonner de ses prérogatives institutionnelles. Lui qui avait dénoncé "l'exercice solitaire du pouvoir" du président de Gaulle n'a pas hésité à reproduire cette manière de gouverner.
Pendant le double septennat, la place laissée à la culture a été importante. Avec le soutien constant du président, Jack Lang* en a été et l'inspirateur et le metteur en scène.
Dans le cadre des "grands travaux"* il a favorisé l'architecture contemporaine avec des réalisations qui, si elles furent contestées, sont aujourd'hui reconnues et appréciées: la modernisation du Louvre, la pyramide de verre du Louvre, la grande Arche de la Défense, la bibliothèque nationale, l'opéra Bastille, réalisés par des architectes audacieux: Ming Peï, Nouvel, Perrault, de Portzamparc.
Le "prix unique du livre" mis en place en août 1981 a puissamment contribué au maintien des librairies indépendantes. Décrié à ses débuts, plus personne aujourd'hui ne le remet en cause. Même si internet et les ventes de livres en ligne contribuent petit à petit à la disparition de ces librairies indépendantes.
Dresser le bilan des deux septennats de François Mitterrand serait, ici, présomptueux. Même René Rémond, lorsqu'il écrit ce qui suit en 2003, ne s'y aventure pas: " S'achève aussi la plus longue des présidences. François Mitterrand a réalisé ce qui était peut-être une de ses ambitions cachées: durer plus longtemps que le fondateur de la Vème République. (...) Ne serait-ce que par cette durée exceptionnelle, il est assuré d'avoir inscrit son nom dans l'histoire, quelque jugement que porte sur son action et sa personne la postérité. (...) Cette double présidence ne laisse ni la France ni l'Europe ni le monde tels que François Mitterrand les ont trouvé en 1981. (...) Le monde s'est transformé plus encore et le bouleversement du système international au cours de son second septennat ne fut pas la moindre des difficultés rencontrées. (...) Mais l'histoire retiendra la part qui lui revint, indirectement, dans l'affaiblissement du monde communiste par sa détermination en face du bluff soviétique. Son discours au Bundestag, sa formule sur les missiles qui sont à l'est tandis que les pacifistes sont à l'ouest, resteront longtemps dans les mémoires. (...) Il a fait reculer le communisme en France et en Europe. (...) L'oeuvre intérieure du double septennat est singulièrement contrastée.(...) Faut-il inscrire à son actif la réconciliation de la gauche avec l'entreprise et l'acquisition par elle à l'épreuve du pouvoir d'une culture de gouvernement? (...) L'autre grand changement auquel il a prit une part déterminante et qui s'est poursuivie sous son impulsion est l'intégration de la France dans l'ensemble qui se construit en Europe occidentale et centrale. En quatorze ans, elle a fait des progrès considérables dont l'opinion n'a pas toujours pris la juste mesure, et sans que ne soit pour autant affaibli le sentiment de l'identité nationale." (6)
(1) in "une jeunesse française, de Pierre Péan, éditions Fayard, page 38.
(2) in "histoire politique de la V ème République", de Arnaud Teyssier, éditions Perrin, collection "tempus", page 360.
(3) in "le siècle dernier" de René Rémond, éditions Arthème Fayard, page 891.
(4) in le blog de François Vauvert*, le 5 novembre 2009.
(5) in "le siècle dernier", page 949
(6) in "le siècle dernier" pages 1005 et 1007.
(2) in "histoire politique de la V ème République", de Arnaud Teyssier, éditions Perrin, collection "tempus", page 360.
(3) in "le siècle dernier" de René Rémond, éditions Arthème Fayard, page 891.
(4) in le blog de François Vauvert*, le 5 novembre 2009.
(5) in "le siècle dernier", page 949
(6) in "le siècle dernier" pages 1005 et 1007.
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