vendredi 20 janvier 2012

les "impros" de Jean François Zygel

Invités par notre banque (en l'occurence le Crédit Agricole d'Allevard), nous avons assisté hier soir, au musée de Grenoble, à un concert: "variations sur Schubert", donné par Jean François Zygel.


Franz Schubert


Nous connaissons tous plus ou moins ce grand compositeur à travers certains airs entendus dans des films ou même en classe: ainsi de la "truite";  du "Trio en mi bémol majeur" dans Barry Lindon; du "Quintette en ut majeur,"dans "trois hommes et un couffin" ou encore le "Moment musical en fa mineur" de "et vogue le navire" de Fédérico Fellini. Sans oublier le fameux "Avé Maria"  chanté par des dizaines et des dizaines d'artistes. Mais reconnaissons que nous sommes bien peu -et moi le premier- à savoir que tous ces airs pourtant connus ont été écrit par ce musicien prolifique et inspiré, mort à 32 ans.

Il a commencé à composer vers douze ou treize ans, des fantaisies, en allemand des "lieders". Il a écrit sa première symphonie et son premier quator à cordes à seize ans. Et il n'a jamais cessé d'écrire: symphonies, sonates, opéras, musiques chorales et sacrées, sans oublier des centaines de valses. Hier soir Jean François Zygel affirmait que c'était Schubert qui avait inventé la valse. On peut imaginer tout ce qu'il aurait encore pu écrire s'il avait vécu plus longtemps.
De Jean François Zygel, nous connaissons tous plus ou moins ses émissions de télévision et plus particulièrement ses "leçons de musique" et la "boite à musique" sur France 2, sans oublier les émissions sur France Musique.

Zygel est ce que l'on pourrait appeler un "vulgarisateur", quelqu'un qui sait expliquer simplement quelque chose de complexe et de compliqué et en plus,  sait le faire apprécier et aimer. C'est un talent qui n'est pas donné à tout le monde.

Jean François Zygel
Hier soir, nous avons retrouvé et le vulgarisateur et le virtuose. Sous la forme non dite d'une leçon de musique et d'improvisations sur la musique de Schubert. N'étant pas un grand connaisseur de la chose musicale, j'ai découvert ce qu'était l'improvisation, encore que le mot ne corresponde pas vraiment à la réalité telle que définie par le Petit Larousse, à savoir: "composer sur-le-champ, organiser rapidement et sans préparation quelque chose". Mais peu importe le sens des mots, parce que ce que nous avons entendu hier soir était du grand art.



De ma place, je pouvais voir les mains du pianiste sur le clavier et c'est un spectacle exceptionnel, voire insolite de voir les doigts effleurer ou frapper les touches; de voir le ballet des mains qui se croisent  quand la droite joue légèrement  les aigus et que la gauche va puissamment jouer les graves. Zygel, sur son siège, se tient droit, alerte et élégant, de plus en plus concentré sur son art. Mais il n'a pas cet air compassé et contraint que l'on rencontre trop souvent chez les musiciens. Chez lui, il y a de l'aisance, mais pas de suffisance. Et puis, cette musique, que l'art de Zygel rend plus légère, plus compréhensible. Et entre chaque morceau, quelques mots sur le musicien, sur son oeuvre, sur son époque, avec ce qu'il faut d'humour et de clarté pour que tout l'auditoire n'en perde pas un seul mot.


Oui, nous avons passé une bonne soirée.

Merci Monsieur Schubert. Merci Monsieur Zygel.




photo mains de pianiste: Adeline Melliez, photographe: http://www.adeline-melliez.com

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