Le moulin à huile de Tencin existe depuis 1875. Mis à part une
assez longue interruption entre 1914 et 1945, ce moulin fonctionne
toujours avec quasiment les mêmes équipements, dont la lourde meule
broie les cerneaux dans le socle, issu d'un rocher du col du Coq. C'est
un système de courroie, lui aussi très ancien, qui actionne la meule.
la meule actionnée par des courroies |
Puis,
une fois les cerneaux broyés, Jacques, l'opérateur expérimenté dépose
la pâte sur la "poêle" où il s'agit de griller légèrement la pâte afin
d'éliminer l'eau encore contenue dans le cerneau. Tout l'art consiste à
griller juste comme il faut, ni trop, ni trop peu.
Jacques |
"la poêle" |
Ensuite, la pâte ainsi chauffée est posée dans le pressoir, lequel pressoir exercera une pression de 600 tonnes pour extraire une huile aussi pure que savoureuse. Il faut à peu près 2 kilos de cerneaux pour faire un litre d'huile.
le pressoir |
Jacques enlève ensuite du pressoir une grosse galette appelée "tourteau", ou "toule", lequel tourteau sera soit repassé sous la meule pour une seconde pression, soit utilisée pour l'alimentation animale.
à gauche les plaques de tourteau |
Le moulin à huile de Tencin est certes une petite unité, ce qui ne l'empêche pas de produire 4000 litres d'huile par an, à partir de la production des agriculteurs locaux ou de particuliers, dont Monique L. qui m'a fait l'amitié d'ajouter les quelques noix de notre production aux siennes et de me faire connaitre ainsi le moulin de Tencin et Jacques, le sympathique maitre des lieux.
Jacques, le maitre des lieux |
Les productions des particuliers ne sont pas incluses dans le label "La noix de Grenoble",
cette dernière bénéficiant d'une AOC depuis 1938, mais aussi, depuis
1996, d'une AOP, Appellation d'Origine Protégé, décernée par l'Union
Européenne. C'est dire si sa qualité est reconnue.
En 2010, 10130 tonnes de noix avaient été produites par 1100 agriculteurs sur une aire géographique de 7000 hectares, en Isère.
En 2010, 10130 tonnes de noix avaient été produites par 1100 agriculteurs sur une aire géographique de 7000 hectares, en Isère.
"Angèle Cartier"
de Claude Bachelier
www.zonaires.com
Magnifique!!!!
RépondreSupprimerTrès intéressant ce documentaire.
RépondreSupprimerQuelle est la durée de toutes ces opérations ?
c'est assez court, à peine 15 minutes
RépondreSupprimerC'est magnifique de conserver ces vieilles méthodes. J'imagine le long travail que ça représente à commencer par casser deux kilos de noix et en extraire les cerneaux pour produire un malheureux litre d'huile. Nous avons ici, près de chez moi, à Storckensohn (littéralement le fils de la cigogne !) un pressoir identique qui produit cette excellente huile de noix ainsi que de l'huile de noisettes. Voici le lien: http://www.moulinsalsace.org/storckensohn.html
RépondreSupprimerLors de notre visite l'animateur nous a précisé que le décorticage des noix se faisait en famille durant les soirées d'hiver. Il n'y avait pas de télévision à cette époque. Merci pour ce reportage.
Pierre
C'est magnifique de conserver ces vieilles méthodes. J'imagine le long travail que ça représente à commencer par casser deux kilos de noix et en extraire les cerneaux pour produire un malheureux litre d'huile. Nous avons ici, près de chez moi, à Storckensohn (littéralement le fils de la cigogne !) un pressoir identique qui produit cette excellente huile de noix ainsi que de l'huile de noisettes. Voici le lien: http://www.moulinsalsace.org/storckensohn.html
RépondreSupprimerLors de notre visite l'animateur nous a précisé que le décorticage des noix se faisait en famille durant les soirées d'hiver. Il n'y avait pas de télévision à cette époque. Merci pour ce reportage.
Pierre
Une explication simple et suffisante avec des images " parlantes " !
RépondreSupprimerBravo à l'auteur