De l’obéissance à la révolte ...
Comme chaque jeudi dans la «
salle des décors » du parc thermal d’Allevard, les Amis du Musée ont
proposé une conférence dont le sujet cédait à la thématique du
moment : la commémoration de la guerre 1914 - 1918.
Au pupitre, Claude Bachelier
qui, avec beaucoup d’élégance et d’humanité, a abordé le sujet sous
un angle original en donnant la parole aux acteurs de ce « suicide collectif de l’Europe ». Pour support, les carnets de Louis Barthas*
(1879-1952) et le courrier des « poilus » (La poste aux Armées ayant
été sans doute l’élément le plus performant de cette période)
Témoignages directs, bruts,
avec bien sûr, l’auto-censure et la pudeur caractérisant les gens
simples, mais aussi une analyse sans concession d’un quotidien Dantesque
et inhumain ...
Le 2 Août 1914, un patriotisme
sans faille, sans hésitation, anime les 3.800.000 hommes mobilisés.
Une ombre à tout cela: le mépris et l’arrogance des autorités,
l’insolence des embusqués (civils et militaires).
A la fierté de servir va
succéder la rancœur, des mouvements de désobéissance collective et
quelque fois la révolte. Des notions nouvelles vont apparaitre:
insoumissions et mutinerie, les "fusillés pour l’exemple"; les actes de
fraternisation, si souvent évoqués, restent cependant anecdotiques.
Dans un climat de peur permanente, c’est l’incertitude du sort des uns
et des autres, un traumatisme insurmontable et pour tous une même
souffrance !
Dominique VOISENON (publié ici avec son aimable autorisation)
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